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L'épopée atlante
((( Et bien plongez, maintenant !...)))


Plan
 

 

Si l'Atlantide fut bien un jour engloutie, on ne pourra en retrouver des traces que "sous les mers". Evidemment. Mais encore ne faudrait-il pas se laisser subjuguer par les merveilles du monde sous-marin au point de considérer que tout caillou présentant quelque ligne harmonieuse est forcément de la main de l'homme ou que toute ligne droite suppose l'intervention passée de la société "Travaux Publics Atlantes & Cie"!...


Petit tour d'horizon de quelques rêves, certains mal partis, d'autres un peu plus prometteurs...

[ Bimini ] . [ Canaries ] . [ Yonaguni ] . [ Cuba ] . [ Conclusion (provisoire) ]

 
 

 


"Bimini road". En route pour Poséidopolis ?

" Bimini road ? "

Avec la découverte, en 1968, de ce qui sembla être une gigantesque route formée de rochers polygonaux dans des eaux peu profondes au large de l'île de Bimini, beaucoup pensèrent être très proches de la découverte imminente de l'Atlantide.

Il faut dire que cette conviction s'appuyait largement sur la "prédiction" d'Edgar Cayce qui avait en quelque sorte prophétisé, dans les années 1930, que des ruines de l'Atlantide seraient découvertes dans les Bahamas vers 1968, 1969...

Arrivant alors comme une justification a posteriori de toute la pensée du "maître" on ne pouvait rêver de plus étonnante coïncidence... presque un peu trop étonnante même...

En Septembre de cette année 1968 donc, le Dr Mason Valentine, présenté comme zoologiste, paléontologiste, géologiste et archéologue sous-marin (amateur) se préparait à plonger sur un récif proche du rivage occidental de Bimini Nord, une des îles de l'archipel des Bahamas. En observant le fond, il eut la surprise de voir des centaines de pierres plates alignées sur plusieurs centaines de mètres à environ cinq ou six mètres de profondeur. De nos jours, sa découverte est connue comme "Bimini Road" et a été "explorée" sur environ 500 mètres de long. (On parle aussi de "Bimini Wall", certains y voyant les restes d'un mur plutôt que d'une route.)

En 1974, le Dr David Zink, préhistorien et explorateur vint à Bimini pour étudier ces curieuses pierres. Par diverses méthodes, et après plusieurs plongées, il en arriva à la conclusion que l'alignement de ces pierres était d'origine humaine et non naturelle.

En 1975, on pense découvrir également, dans les environs immédiats de la "route", ce qui est présenté comme "une colonne de marbre".

En 1977, Charles Berlitz ( l'auteur du trop fameux ..."Triangle des Bermudes" ) affirmait même avoir découvert une gigantesque pyramide sous-marine "plus grande que la pyramide égyptienne du pharaon Chéops, dont l'angle serait le même que celui de la Grande Pyramide de Gizeh". La taille estimée sera ultérieurement réduite mais à titre de compensation sans doute son ancienneté supposée sera augmentée!...

Pour les géologues cependant, nul besoin d'Atlantes engloutis pour paver la route de Bimini de bonnes intentions. La nature fait quelquefois bien les choses. Les pierres de la "Bimini Road" résulteraient d'une concrétion naturelle formée à partir du sable issu de l'érosion rocheuse. En effet, dans certaines conditions particulières, l'eau de mer peut en quelque sorte "cimenter" les grains de sable qui, alors, finissent par former des couches rocheuses. Sous l'effet des écarts de température et/ou de pression et de l'érosion, il arrive que la pierre se fende et se divise en blocs plus ou moins réguliers. Quant aux colonnes de marbre, colonnes "cannelées" était-il même précisé, elles sont très fortement "soupçonnées" de n'être que des blocs de ciment ayant servi de lest à un navire...

Les partisans de la découverte d'une Atlantide "ésotérique" se rappelent pourtant à notre bon souvenir en 1997 par l'intermédiaire de l' "Egyptology Society" (de ...Miami) qui annonçait alors par communiqué la "découverte" (re?-"découverte" ? ) de plusieurs "monuments" sous-marins près de Bimini. En particulier de ruines mégalithiques et de pyramides (encore!) ... dont une qui a scintillé (fugacement...) grâce (peut-être!) à une "énergie cosmique inter-dimensionnelle" générée par de mystérieux cristaux qui ... Stop!

Là, bien sûr, on a une grosse envie de jeter l'éponge et de reprendre son souffle pour s'oxygéner un peu les neurones car visiblement, dans toute cette affaire, certains plongeurs ont dû ne pas respecter tous les paliers de décompression!...

Degré de crédibilité: de faible à moyen (mais décrédibilisée par des annonces faramineuses...)


Les Canaries ne sont pas en reste...

Journaliste et réalisateur de documentaires TV italien, Pippo Cappellano a mené, en 1981, une exploration sous-marine au large de l'île de Lanzarote dans l'archipel des Canaries.

Il a lui aussi découvert "de mystérieuses structures" suivant l'expression consacrée.

(La photo ci-contre montre bien toute l'étrangeté de la dite structure... Non?...)

... aux Canaries

Parti en expédition pour le "Triangle des Bermudes", il se trouva retenu par une tempête aux Canaries et eut "l'intuition" de commencer là ses recherches. A 22 mètres sous les eaux, il découvrit plusieurs "escaliers" taillés dans le basalte. Ce fut ensuite un "monolithe" aux angles toujours vifs... (On ne précise pas s'il ressemblait à celui du film "2001, l'Odyssée de l'espace"...) un "tunnel" s'avançant sous l'île jusqu'à une grotte et des "murs" formés de blocs superposés et formant un triangle régulier. En outre, sur certains blocs ont été distingués des signes inconnus.

Evidemment, là encore, des explications rationnelles ont pu être proposées, ces "structures" n'ayant rien de très spectaculaire et pouvant fort bien avoir une simple origine naturelle. Jusqu'aux "inscriptions" qui peuvent être des concrétions ou des traces laissées par divers mollusques, vers ou crustacés. Le tunnel et la grotte font aussi penser à la grotte connue sous le nom de Grotte Cosquer qui a été découvert au cap Morgiou (12 km au sud-est de Marseille) à 37 m sous le niveau de la mer Méditerranée. La (grande) différence étant qu'il n'a pas (encore ?) été trouvé de trace d'occupation humaine dans celle des Canaries...

Degré de crédibilité: faible (mais tout dépend de ce que l'on pense avoir trouvé... Des traces d'occupation "préhistorique" submergées -toujours possibles- n'impliquent pas forcément des traces atlantes, même aux Canaries !)


L' Atlantide "exotique" de Yonaguni

Au sud de l'archipel japonais, dans les îles Ryukyu (à quelques encâblures de Taïwan) la petite île de Yonaguni est brusquement devenue célèbre à la fin des années 80 lorsque des plongeurs, à 27 m. de profondeur, découvrirent sur près de 200 m de long une sorte de pyramide dont les degrés s'élevaient jusqu'à une sorte de plate-forme.
Yonaguni

Explorée par le professeur Kimura de l'université d'Okinawa cette structure rocheuse inscrivit son nom à la longue liste des sites mystérieux du monde lorsque celui-ci conclut qu'il ne pouvait s'agir que d'une création effectuée de la main de l'homme et non une formation naturelle.

Sa datation en ferait remonter l'origine à une date comprise entre il y a 10 ou 12000 ans, à la fin du dernier âge glaciaire. A cette époque, les premières traces de civilisation, au Japon et ailleurs, concernent des populations de chasseurs-cueilleurs qui ne pourraient pas avoir eu les capacités technologiques à construire une telle espèce de ziggourat...

A partir de là, on vit apparaître les suppositions les plus diverses. Au gré des plongées des géologues, des aventuriers, des archéologues les tenants de Mû ou ceux d'une Atlantide mondiale se sentirent confortés dans leurs opinions.

Il y eut aussi, là encore évidemment, les "empêcheurs de rêver en rond" qui affirmèrent, preuves à l'appui, que l’érosion hydraulique, combinée avec un processus de fracture et d’éboulement de la roche a tout à fait pu créer une telle structure.

D'autres pensent enfin que des hommes ont pu ici aménager une structure naturelle ce qui rendrait difficile l'attribution de tel ou tel élément à la nature ou à l'homme. Une découverte intéressante à l'appui de cette dernière hypothèse est celle de trous dans la plate-forme rocheuse. Trous ayant fort bien pu servir à recevoir des espèces de pilotis destinés à supporter une structure (cérémonielle ? ) en bois.

Là encore, des opinions tranchées mais aucune certitude absolue. Les recherches se poursuivent dans le secteur où d'autres sites du même type (en particulier au large d'Okinawa) ont été découverts.

Degré de crédibilité: de moyen à fort (mais certainement pas en rapport direct avec l'Atlantide, sauf à considérer une civilisation mondiale.)


Où l'on reparle des Caraïbes...

...dans les profondeurs des eaux cubaines
Images sonar de la dernière en date des "Atlantides sous-marines", celle localisée au large de la pointe occidentale de Cuba. (site découvert en 2000)

Des explorateurs utilisant un sous-marin miniature pour sonder le fond de la mer au large de la côte ouest de Cuba ont annoncé récemment (annoncé ici dans notre page "Actualités atlantes du 4°trimestre 2001") avoir fait la découverte de structures de pierre profondément immergés (environ 640 m sous la surface de l'océan) qui pourraient avoir été érigées par une civilisation inconnue, il y a des milliers d'années de cela.

Les mystérieuses structures se présenteraient comme une cité (repérage de zones qui font penser à des rues bordées de "bâtiments") qui aurait été construite il y a plusieurs milliers d'années (une ancienneté de 6000 années au moins est annoncée sans que l'on sache très précisément sur quoi se fonde cette estimation).

Les recherches sont menées par la société canadienne A.D.C. (Avanced Digital Communications) dirigée par l'ingénieur d'origine soviétique Paulina Zelitsky, qui s'était faite remarquer en 2000 pour avoir retrouvé au large de La Havane le lieu où avait sombré le navire "USS Maine" en 1898.

En Juillet 2000, les chercheurs d'ADC, utilisant un sonar, ont identifié un grand plateau sous-marin avec des images claires de structures en pierres disposées symétriquement par rapport à ce qui semblait être une voie. Les chercheurs ont même pensé avoir distingué des formes de pyramides, de routes et de bâtiments.

En 2001, en partenariat avec des membres de l'Académie des Sciences de Cuba, ils ont utilisé un sous-marin miniature sans pilote pour filmer en eau profonde une partie de la zone. Les images confirmeraient la présence d'énormes blocs de granite, certains en forme de pyramides.Ces blocs, mesureraient entre 2 et 5 m de long, et certains sont empilés les uns sur les autres.

La société est actuellement en train de metttre au point, ce qu'elle appelle le premier excavateur pour l'archéologie sous-marine pour commencer l'exploration du site de Guanahacabibes. Une nouvelle campagne d'exploration, annoncée pour janvier, est finalement prévue en juin ou juillet 2002.

Degré de crédibilité: moyen (mais sous réserve d'approfondissement et en espérant que les "découvreurs" sauront éviter les dérives du type "Bimini"...)


Conclusion (provisoire)...

la Chaussée des Géants

La nature fait quelquefois (toute seule !) des merveilles...

la Chaussée des Géants
(Giant's Causeway)


en Irlande du Nord

Si la localisation de l'ancienne Atlantide dans la zone caraïbe est plausible (voir ici "Il y avait une île...") il convient cependant d'être très circonspect envers les prétendues découvertes dans cette zone qui, si on admet le mode de destruction de la grande île (voir ici toute la partie consacrée au cataclysme suspecté d'avoir entraîné la fin de l'Atlantide), doit certainement être la zone devant conserver le moins d'indices atlantes!...

On rappelle par ailleurs ("Les glaces du Pléistocène") les conséquences de la déglaciation de la fin du Pléistocène, et il n'y a rien d'original à trouver, un peu partout dans le monde des zones aujourd'hui inondées où l'on retrouve des traces d'activité humaine.

Vouloir systématiquement voir dans ces traces des "mystères" ou des preuves tangibles de l'Atlantide ne peut que finir de déconsidérer toute recherche sérieuse. Non, tout n'est pas que "mystère", "énigme" ou "conspiration du silence". De nombreux problèmes sont encore sans solution ce qui ne signifie nullement qu'ils n'en auront pas une un jour...

Pendant des siècles, par exemple, de superbes légendes ont été forgées par l'imaginaire celtique pour donner une explication à cette merveille qu'est le site connu sous le nom de "Chaussée des Géants", en Ulster.

"Le puissant géant Finn Mc Cool était chef des armées du Roi d'Irlande, épris d'une jolie géante résidant aux Hébrides, il construisit une route pour rejoindre sa bien aimée par-delà les mers ..."

Deux scientifiques ont récemment réalisé des simulations pour comprendre l’apparition de ces formes géométriques (40 000 prismes basaltiques verticaux composent cette curiosité naturelle) Selon eux, cette formation rocheuse serait provoquée par un gradient de température lors du refroidissement de l’épaisse couche de lave basaltique originelle. « Nous avons montré, par des simulations numériques, que les fractures se formaient irrégulièrement sur la couche superficielle et devenaient ordonnées lorsqu’elles s’enfonçaient dans les profondeurs », écrivent-ils dans la Pysical Review de février 2002.

Les vastes zones sous-marines sont devenues il faut bien le reconnaître, le seul espace où l'on peut encore rêver et faire rêver, sans risque d'être immédiatement contredit. Réservées à des "happy few" ces immensités n'en sont qu'au tout début de leur exploration et leur relative difficulté d'accès (et leur vastitude) va occasionner certainement encore longtemps de très nombreuses pseudo-découvertes....

 

 
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