![]() L'épopée atlante ((( Svastikas ))) |
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Comme on le verra ou reverra dans cette page, le svastika est un symbole très ancien, très répandu et très certainement en liaison, sinon avec l'Atlantide, du moins avec les événements ayant possiblement entraîné sa perte. Au XXème siècle un dangereux psychopathe a cru bon d'en dévoyer le sens en en faisant le symbole de son "idéologie". Depuis, d'autres faibles d'esprit le reprennent périodiquement les uns pour jeter l'opprobe sur une autre communauté que la leur, les autres pour revendiquer une douteuse filiation "intellectuelle" (si l'on peut dire...). Qu'il soit bien clair que nous parlons ici d'un symbole dont l'universalité de l'emploi (des églises du Moyen-Age occidental aux dessins Navajos et des manuscrits chinois aux temples hindous) et la haute antiquité réfutent totalement ce criminel embrigadement.
Le nom vient du sanscrit et signifie "de bon augure". On distingue le svastika sinistrogyre ou sauvastika (figurant une roue tournant vers la gauche) et le svastika dextrogyre (tournant vers la droite). Il semble que dans son utilisation la plus ancienne le sens de rotation ait été interchangeable. Certaines cultures ont cependant effectué une distinction entre les deux types. Le svastika étant alors un symbole de vie et de santé, le sauvastika un signe mystique, assimilé au malheur et à l'infortune.(Mais il semble que cette distinction soit postérieure aux premières utilisations du symbole qui était au départ assez indifféremment dextrogyre ou sinistrogyre.) Les plus anciennes représentations de svastikas se trouvent sur les parois de grottes ornées préhistoriques.
En Chine, le svastika est considéré comme un idéogramme se lisant "wan" (en mandarin). Il est considéré comme équivalent à un autre signe de même prononciation qui signifie "dix mille, un très grand nombre, tout..." Le symbole a été employé depuis des milliers d'années par pratiquement tous les groupes humains de la planète. Il était connu des anciennes tribus germaniques sous le nom de "croix de Thor" et de Germanie le symbole fut apporté en Angleterre par les Scandinaves. La croix basque ou Lauburu -de lau (quatre) et buru (tête)-, symbole identitaire basque, est très présente sur de nombreux supports en Euzkadi et en particulier sur les stèles discoïdales des cimetières. Chose remarquable ce symbole a été retrouvé sur des temples ... juifs datant de plus de 2000 ans en Palestine. En Amérique, ce signe se retrouve aussi bien chez les tribus amérindiennes du nord (Navajos) comme chez celles du centre (Mayas) ou du sud. Il est utilisé en Inde par les hindous, les bouddhistes, les jaïns (emblème du 7e Tirthamkara : ses 4 branches sont supposées rappeler au croyant les 4 domaines dans lesquels l'homme peut renaître : le monde animal ou végétal, l'enfer, la terre, le monde de l'esprit). Chez les Touareg c'est un symbole bénéfique. Il est également assez courant sur les poteries grecques. Les ruines de l'ancienne Troie en ont révélé un très grand nombre décorant diverses poteries ou armes. Frobenius (l'ethnologue qui avait retrouvé l'Atlantide en pays yoruba) avait remarqué que les pommeaux des épées yoruba étaient ornés de svastikas... Petit échantillonnage non exhaustif...
...à consulter, le remarquable recensement fait par Fernando Coimbra: http://perso.wanadoo.fr/archeometrie/swastika.htm
L'heureuse découverte, en 1973 à Ma Wang Dui en Chine (province du Hunan) , de multiples trouvailles archéologiques (dont la plus ancienne version connue du Yi-King) et particulièrement d'un rouleau de soie connu maintenant sous l'appellation "Le Livre de la Soie" permet de se faire une idée neuve sur un nombre considérable de symboles dont la signification s'était perdue ou avait tellement évoluée qu'elle n'avait plus rien à voir avec la création originelle. Dans une tombe de la dynastie Han datant du ~IIème siècle on a en effet retrouvé un ruban de soie d'environ 1,5_ m. de long daté du ~IV ème siècle (il y a environ 2300 ans). Le commentaire indique qu'il s'agit d'un inventaire des différents aspects de comètes (ou de météorites, en tout cas de corps célestes) observées par les astronomes de la Cour. Vingt-neuf aspects sont représentés: Nombre de ces dessins sont "parlants" et ont une ressemblance étonnante avec des symboles bien connus. Par exemple le n°24 fait penser à une menora, un des principaux symboles du judaïsme, le n°27 rappelle une représentation schématique du dieu celte Cernunnos, dieu cornu à bois de cerf, etc. (On peut certainement trouver d'autres ressemblances...) Inutile de dire que le n°29, aussitôt et évidemment associé à un svastika, a attiré l'attention par sa singularité. En effet, si les vingt-huit autres signes présentent des ressemblances certaines, celui-là "détonne" quelque peu dans l'ensemble...
Comme représentation d'une comète, celle-ci a dû se présenter à l'observateur de face, être du même type que la comète Hale-Bopp qui a visité notre ciel en 1997, c'est-à-dire une comète en rotation sur son axe en raison d'éruptions de gaz. C'est la seule représentation connue d'un svastika clairement associé à une comète et à ce titre ce document est très précieux car il livre la clé permettant de comprendre l'importance de la diffusion et la très grande ancienneté de ce symbole. Finalement, il est bien normal que des événements aussi spectaculaires que le passage d'une comète ou la chute d'un gros météorite donne lieu à des représentations graphiques destinées à fixer le phénomène dans la mémoire collective. Si, de plus, l'objet céleste a causé une catastrophe, il y a fort à parier que le signe va se répandre universellement et être associé à l'événement astronomique et à ses conséquences. Or, qu'observons-nous en ce qui concerne le svastika? Que ce symbole se retrouve aux quatre coins de la planète: en Chine, en Inde, en Europe et jusqu'aux Amériques dans des peuples n'ayant pas eu de contact récents entre eux. On peut s'interroger sur cette diffusion quasi universelle.
Il semble cependant que l'association svastika-comète responsable d'événements catastrophiques puisse résoudre de façon satisfaisante le problème de la diffusion de ce signe comme celui de l'aspect bénéfique (ou non) qui lui est traditionnellement attribué. Si le svastika est à l'origine la représentation d'une comète en rotation, celle-ci a forcément été visible par une grande partie des habitants de la planète ce qui explique peut-être la diffusion du signe. Quant au potentiel positif ou négatif, il pourrait s'expliquer, pour l'aspect négatif, par le "sens propre" du phénomène, si l'on peut dire, et pour l'aspect positif, "par antithèse", en quelque sorte comme pour "conjurer le mauvais sort". Autre possibilité: L'Atlantide était peut-être un empire honni, détesté, qui asservissait de nombreux autres peuples. (N'oublions pas que Platon présente les rois atlantes comme ayant un comportement "impérialiste" et agressif et qu'il décrit la grande guerre les ayant opposés avec les "paléo-grecs"). Le symbole de ce qui a pu les détruire a tout à fait pu devenir, pour les autres peuples, le symbole de leur "libération" d'une lourde et pénible tutelle...Aspect positif (majoritaire) donc pour tous les peuples non-atlantes, et aspect négatif (minoritaire) pour les peuples restés fidèles au pouvoir atlante perpétué par les survivants du cataclysme. Remarque (valable d'ailleurs pour tous les autres symboles): Il est bien évident que ultérieurement, de nombreux penseurs, occultistes, philosophes, prêtres, etc. ont enrichi le symbole de mille sens supplémentaires et parfaitement justifiés. Nous ne nous interrogeons ici que sur une possible origine du symbole. Pour terminer, nous ne résistons
pas au plaisir de reproduire ci-dessous une illustration tirée
d'une indispensable étude sur le svastika, étude qui a été
écrite au XIXème siècle (et est donc dégagée
des préjugés désastreux que l'on peut avoir, encore
de nos jours, envers cet antique symbole) par Thomas Wilson, alors conservateur
du Département d'Anthropologie Préhistorique du U.S. National
Museum. Son étude se trouve reproduite en annexe d'un site consacré
au "Northern way". Ce dessin, extrait de l'ouvrage indiqué ci-dessus, reproduit un dessin fait par Schliemann dans son livre "Ilios" et sert de support à la description d'un objet trouvé lors des fouilles de Troie: il s'agit d'une sphère en terre cuite divisée, comme par un équateur et des méridiens, en huit secteurs dont un (un seul !) s'orne d'un magnifique svastika, les autres étant occupés pas des "taches" et autres points. Avec toutes les réserves nécessaires (c'est le dessin du dessin d'un objet dont on ne sait ce qu'il est devenu), si l'on avait voulu créer un support "pédagogique" pour expliquer l'impact océanique d'une comète tournoyante on ne s'y serait pas pris autrement... Évidemment il y a mille objections possibles, mais il n'est pas mauvais, quelquefois, de rêver un peu...
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