L'épopée atlante ((( Carolina Bays, faits et hypothèses ))) |
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Présentation
Éparpillés sur une bonne part de la côte est des États-Unis (approximativement du sud du New-Jersey au nord de la Floride) on dénombre quelques 500 000 dépressions de forme elliptique que l'on appelle les "Carolina Bays" (leur nom vient du 'bay-tree' -le laurier- qui y pousse en abondance). Leur découverte remonte aux années 1930 pendant lesquelles des photos aériennes mirent en évidence l'existence de ces bassins peu profonds, de forme et d'orientation identiques. En effet, vues du sol, ils sont imperceptibles et ne se révèlent que vus des airs comme le montre cette mosaïque de photos datant de 1933 qui lança le débat: Pour expliquer leur formation, dès le départ, s'affrontèrent des théories faisant intervenir une origine "terrestre" et d'autres, évidemment, une origine "extraterrestre". Ce ne sont pas moins de seize théories que les scientifiques ont imaginées depuis les années 1930, toutes plus sérieuses et convaincantes les unes que les autres, on s'en doute, mais dont aucune cependant n'a encore réussi à s'imposer de nos jours... Si la chute d'une pluie de météorites n'est plus sérieusement envisagée (d'une part aucun fragment pouvant être associé à une météorite n'a été retrouvé à proximité et d'autre part aucun météorite authentifié n'a, de par le monde, créé un phénomène identique aux Carolina Bays, en outre l'étude des anomalies magnétiques ne semble pas concluante.) il n'en reste pas moins que les hypothèses liées à une origine "terrestre" n'apportent pas une réponse satisfaisante à la morphologie et à la stratigraphie des "Bays". Quelques caractéristiques des "Carolina Bays"
Les C-Bays sont des ellipses (d'autant plus elliptiques d'ailleurs que leur taille est importante). Leur symétrie n'est pas parfaite: le versant sud-est est souvent plus relevé que l'extrémité nord-ouest et le côté du nord-est s'enfle légèrement plus que le côté sud-ouest. Les tailles sont très variables, les dimensions des axes variant de 50 m à 10 km (environ). On constate un alignement très majoritaire sur le nord-ouest/sud-est. (Bien qu'il y ait de minimes fluctuations locales qui semblent être liées à la latitude.) Les dépressions sont peu profondes (15 m de profondeur par rapport à la surface topographique environnante au grand maximum). Les dépressions les plus grandes ont tendance à être les plus profondes. Pour toutes, quelle qu'en soit la taille, la partie la plus profonde est excentrée au sud-est du centre de la dépression. Beaucoup de C-Bays ont un bord sablonneux dont la hauteur varie selon les "Bays" de 0 à 7 m, la hauteur la plus élevé de ce bord irrégulier se trouvant au sud-est. Les C-Bays se recouvrent fréquemment sans détruire la morphologie de l'une ou l'autre dépression. Une ou plusieurs petites pouvant être complètement contenues dans une plus grande. Quelques C-Bays contiennent des lacs, certains sont marécageux, d'autres naturellement ou artificiellement ont été asséchés et sont cultivés, et d'autres encore sont naturellement secs. Des études très poussées ont montré que la stratigraphie du terrain situé sous les C-Bays ne présente pas de distorsion. Les C-Bays ne sont apparues que dans des sédiments non solidifiés. En résumé, étant donné la régularité remarquable avec laquelle ces caractéristiques se retrouvent seul un mécanisme unique paraît devoir en justifier l'apparition. Toute la question est évidemment de savoir lequel. L'hypothèse cométaire
Si ce n'est qu'une parmi les seize hypothèses évoquées précédemment on est bien obligé de reconnaître qu'elle a le grand mérite de "cadrer" de façon satisfaisante avec l'existence des C-Bays d'une part et, évidemment, avec la disparition d'une Atlantide située dans ce secteur d'autre part... Dans cette hypothèse, on privilégie non plus un impact unique mettant en jeu un ou plusieurs objet(s) céleste(s) de style météorite mais l'explosion de toute une série de fragments de comète au-dessus de la surface et créant des ondes de choc successives dans un alignement semblable (en gros nord-ouest / sud-est). Les mêmes causes produisant les mêmes effets on pourrait avoir ici l'explication simple de la régularité d'aspect des C-Bays. Les spécialistes pensent que les caractéristiques orbitales des comètes incitent à favoriser un modèle dans lequel soit une comète en rotation rétrograde de vitesse élevée, soit une comète en rotation directe de vitesse lente aurait heurté la Terre. Les fragments, divergeant de la trajectoire principale, se seraient alors volatilisés et auraient plus tard éclaté dans l'atmosphère près de la surface. Les ondes de choc résultantes auraient créé les dépressions elliptiques peu profondes que l'on peut observer dans les sédiments sableux de la plaine côtière. L'impact principal du noyau restant serait à rechercher au large des côtes américaines. Les conséquences de cet impact maritime sont celles qui sont décrites par ailleurs sur ce site. Les dernières datations semblent toutes converger vers la fin du Pléistocène. Même s'il convient encore de garder une certaine réserve en attendant que des convergences scientifiques plus indiscutables se fassent jour, l'existence de ce phénomène est remarquable, dans cette zone géographique et à la datation avancée. L'existence même de cette hypothèse ne peut que conforter le scénario découlant d'un impact cométaire maritime dans l'Atlantique comme cause de la disparition d'une Atlantide dans le secteur des Caraïbes...
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