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L'épopée atlante
((( Actualités atlantes - 1er trimestre 2006 )))


Plan

 

[ L'ATLANTIDE DE LA MER NOIRE ]

[ Edgar Cayce : la Grande Pyramide et l'Atlantide ]

[ Hausse du niveau des Océans ]

 

 

 

JANVIER-FÉVRIER 2006:

L'ATLANTIDE DE LA MER NOIRE

une théorie de Siegfried G. Schoppe de l’Université de Hambourg
et de Christian M. Schoppe de l’Université de l’Illinois

 

Suite à un tout récent courriel de Thorwald C. Franke qui a attiré notre attention sur cette théorie, nous présentons aux lecteurs de l’Épopée Atlante les résultats des travaux de Siegfried G. Schoppe de l’Université de Hambourg et de Christian M. Schoppe de l’Université de l’Illinois.

Ces travaux sont parus en langue allemande en juin 2004 sous le titre « Atlantis und die Sintflut ».

Ce n’est donc pas vraiment une « Actualité » mais cette information cherche à combler une lacune impardonnable tant ces travaux nous semblent présenter un grand intérêt.

Leur théorie est donc que l’Atlantide aurait été une civilisation de la fin de l’âge de pierre (Néolithique ou Chalcolithique) établie au nord-ouest de l’actuelle Mer Noire. Sa disparition aurait eu lieu en 5510 av.J.C. quand l’océan envahit ce qui n’était alors qu’un grand lac d’eau douce (moins étendu que l’actuelle Mer Noire).

Les arguments géologiques

Ils sont tirés des travaux bien connus de Walter Pitman and William Ryan ces géologues américains qui ont démontré scientifiquement en 1997 l’existence de ce lac d’eau douce en lieu et place de la mer actuelle. Le littoral était alors approximativement 100 m. au-dessous du niveau actuel. En datant des coquillages par la méthode du C14 ils ont trouvé que la salinité a brusquement et rapidement changé aux alentours de 5500 av.J.C. On sait que cet envahissement brutal a été assimilé au Déluge biblique. (lire d’ailleurs à ce sujet l’excellent travail Françoise Combelles sur "Atlantide et Déluge" publié sur notre site en Mai 2003) et causé par l’augmentation du niveau de l’océan global depuis la fin de la dernière période glaciaire et sa conséquence logique la rupture du pont du Bosphore.

En 2001, l'américain Robert Ballard cherchant l’ancien littoral au large de la côte turque a incontestablement trouvé des traces d’occupation humaine dans des zones aujourd’hui submergées.

Les travaux de Pitman et Ryan ont soulevé, comme il se doit, une belle tempête dans les milieux scientifiques partagés entre les pour et les contre. En 2004, les géologues bulgares Petko Dimitrov et Dimitar Dimitrov ont confirmé les travaux et les datations de Pitman-Ryan en se basant cette fois-ci sur la datation de sédiments et non plus de coquillages.

En outre, lors d’une expédition antérieure à l’aide d’un sous-marin sur les lieux de l’ancien littoral ils avaient trouvé ce qui restera certainement connu dans l’histoire sous le nom d’ « assiette de Noé » (un objet en grès, plat ? assiette ? marqué avec des lettres). Les principaux scientifiques ont daté le plat du néolithique et ont également passé en revue les signes, que semblent être en conformité avec la vieille écriture européenne commençant autour 5500 av.J.C. sur la péninsule balkanique.


l' "assiette de Noé"


Les arguments archéologiques

Avant le Déluge :

Le point de vue scientifique orthodoxe est que les premiers habitants établis dans cette région (7000 av.J.C.) ont navigué de l’actuelle Turquie vers la Grèce (culture de Sesklo, 6400 av.JC) puis de là sont allés en Thrace (culture de Karanovo, aujourd'hui Turquie et Bulgarie), ensuite dans la région du Danube (culture de Starcevo-Koeroes-Cris, 6200 av.J.C.) et dans celle du Dniepr.

Évidemment, la doctrine officielle doit être revue à la lumière des nouvelles évidences géologiques.

Même à l’âge du bronze, naviguer sur la mer Égée devait encore être une aventure et on peut penser que les mouvements de population ont plutôt eu lieu le long du rivage. Au nord-ouest du grand bassin ils ont trouvé des conditions climatiques favorables, des sols de loess et un bon nombre de fleuves et là ils se sont établis. C’est là que se trouve le centre des plus anciennes cultures néolithiques que certains appellent « la civilisation X » et que Siegfried et Christian Schoppe appellent ... « l’Atlantide ».

Le développement néolithique en Europe est parti d'ici autour de 6500 av.J.C. et a ensuite suivi les vallées du Danube et du Dniepr. Cette culture a été noyée avec l'inondation de 5500 av.J.C. (le Délugé de Noé) et les chercheurs allemands sont convaincus que cette culture a également créé la « saga d'Atlantis ».

Après le Déluge :

Quelle conséquence peut-on logiquement attendre d’un événement « géocatastrophique » d’une telle ampleur ? Un éclatement des migrations dans toutes les directions !

En Europe, la culture néolithique demeure dans les Balkans pendant presque 1000 ans. L'année 5500 av.J.C. marque le début de la Diaspora néolithique (identifiable certains ornements sur leurs céramiques) qui se diffuse par toute l’Europe, atteignant la Suisse pas vers -5300 et couvrant le domaine du bassin de Paris aux montagnes d'Oural avant -5000. En Serbie et en Roumanie d'aujourd'hui, la culture de Vinca s’établit vers -5500. Cette culture est bien plus développée et a déjà eu un système complexe d'écriture.

Pour l’Égypte les premières installations néolithiques datent de -5500 selon les plus récentes découvertes. Cependant ici, nous sommes confrontés à un problème : de -5500 à -3000 le niveau des mers monte encore d’une quinzaine de mètres. Les premières villes (certainement établies dans le delta du Nil) vont donc disparaître sous les eaux. C’est la raison pour laquelle la culture égyptienne semble surgir de rien à partir de -3500/-3000.

En Mésopotamie, les premiers établissements datent de -5500. La différence de 500 ans pourrait s’expliquer par l’établissement d’une première cité en Anatolie.

Enfin, il est couramment admis que le foyer d’origine des langues indo-européennes se situe autour de la Mer Noire (selon nos auteurs : « dans » !).


Anciennes écritures

Quand les premiers signes graphiques ont été trouvés dans la région balkanique, les scientifiques ont supposé qu'ils avaient été apportés à l'origine par des colons de Babylone. Les systèmes d’écriture semblaient du même type et plusieurs lettres identiques. En fait on a découvert plus tard que la vieille écriture européenne pouvait être datée de -5500 , c’est à dire de 2000 ans plus anciens que les plus anciens signes mésopotamiens.


La plus ancienne écriture "européenne"
(civilisation de Vinca)

tous les signes par ce lien

Cette ancienne écriture européenne est importante pour plusieurs raisons :

Tout d'abord, elle aide à répondre à la question "A quelle époque l’Atlantide a-t-elle existé ?"
La destruction de l’Atlantide s'est produite avant -3000: les Egyptiens ont eu une écriture et un système de datation complet depuis cette date. L’Atlantide aurait été submergée après cette date, le prêtre égyptien aurait pu dire exactement quand et exactement où. Mais il place clairement l'événement longtemps avant la première dynastie des pharaons. D'autre part, une telle histoire avec tous ses détails ne peut pas avoir été transportée dans le temps sans système d'écriture. L’Atlantide a donc logiquement existé avant -3000 et il a dû exister pas beaucoup plus avant la découverte du système.

En conséquence, la fourchette la plus raisonnable pour l'existence de l’Atlantide est donc -6000/-3000.

On peut également répondre à la question "Comment la ‘saga d’Atlantis’ a-t-elle pu traverser un tel espace de temps ?" La réponse est évidente : les premiers réfugiés arrivés en Égypte avaient un système d’écriture, et le prêtre égyptien qu’interrogeait Solon avait accès à une source primaire de l’histoire.

L’archéologue allemand Guenther Dreyer a étudié les premières écritures égyptiennes et a prouvé l’existence vers -3400 d’un système complet d’écriture phonétique ce qui rend l’écriture égyptienne plus ancienne que l’écriture de Sumer.

Évidemment on peut constater que le récit platonicien mentionne très explicitement l’existence d’une écriture atlante et que la vieille écriture de la culture de Vinca (apportée par les réfugiés de la mer Noire) puis transmise en Egypte et ailleurs est une bonne candidate à cette identification.


Catalogue atlante

Passage obligé de tous les chercheurs d’Atlantide, le catalogue des critères tirés du Critias (et du Timée) et la vérification que « leur » identification correspond bien.

Voici donc quelques uns des critères retenus par Siegfried et Christian Schoppe.

Topographie : La « mer Atlantique » est ...la « mer Noire ». Cette mer était devenue difficilement (voire pas du tout) navigable en raison de l’envahissement par de l’eau de mer de zones autrefois végétalisées ce qui occasionnait de très nombreuses bulles de méthane qui, venant éclater en surface, rendaient aléatoire la navigation. D’ailleurs les anciens Grecs appelaient cette mer la « mer inhospitalière ».

L’océan Atlantique reçut ce nom en raison de la localisation erronée de l’Atlantide et donc ce nom n’est en aucune façon une preuve. Il est plus que probable que le mot indo-européen pour « mer » (mare (latin), morje (russe), meer (allemand), meru (hindi)) désignait au départ la mer Noire. On peut également observer que sur toutes les cartes anciennes la mer Noire est ... au centre de la carte !

La grande plaine atlante est la plaine côtière qui va du Danube au Don, centrée sur le secteur nord-ouest de la mer Noire.

Les montagnes au nord sont celles des Carpathes. Du bois, du sel, de l'or, de l'argent, probablement du cuivre et certainement de l’obsidienne ont été transportés vers Atlantis par l'intermédiaire des fleuves côtiers et du Danube.

On a toujours supposé que l’Atlantide était une île, c’est en partie vrai, en partie faux. Le centre absolu était bien une île avec rivières et canaux de tous côtés, mais l’ensemble de l’aire atlante n’était pas une île. En lisant le Critias on voit bien que le mot île est employé dans deux sens différents, désignant tantôt la « capitale », tantôt le pays alentour. L’archéologue suisse Eberhard Zangger a fait une découverte particulièrement intéressante : c’est un même hiéroglyphe égyptien qui signifie « île » et « pays étranger ».

Le détroit du Bosphore peut être identifié aux « colonnes d’Hercule ». D’une part le détroit de Gibraltar n’a reçu se nom que par réinterprétation, d’autre part le prêtre égyptien ne localise pas explicitement ce détroit au sud de l’Espagne. De plus, le héros Hercule/Héraklès est censé creuser le canal avant l’installation des piliers. Cette interprétation n'est pas très convenable pour le grand et assez large détroit qu’est Gibraltar mais déjà beaucoup plus satisfaisante pour le canal de 30 km de long et de 1.5 de large de la mer de la mer de Marmara à la Mer Noire.

La guerre se rapporte très clairement aux ancêtres des Grecs et des Égyptiens en Anatolie. Il y a une forte probabilité pour que Grecs et Egyptiens aient émigré de là vers leurs implantations actuelles.

Le Déluge décrit par Pitman et Ryan voit l’Atlantide disparaître sous les eaux de la mer Noire. Un tremblement de terre (ils sont fréquents dans la région) a pu faciliter la rupture de la barrière naturelle qui retenait les eaux méditerranéennes.

Et si « orichalque » voulait dire « obsidienne » ? Cette pierre a été utilisée intensivement depuis -5500 en tant que monnaie d’échange. Le déluge a forcément dû conduire à une « hyper-inflation » et le rôle ancien de cette pierre réduit à néant, remplacé par autre chose (coquilles de spondyles par exemple) et finalement totalement oublié.

Canaux, irrigation.... l’observation de la topographie de l’aire nord-ouest de la mer Noire parle de lui-même en raison des très nombreux cours d’eau irrigant le bassin. Quant à l’irrigation on en a trouvé des exemples à Jéricho en -7000. (irrigation qui soit dit en passant permet les fameuses deux récoltes par an).

La population a dû être relativement nombreuse pour l’âge de pierre comme le prouve la possibilité d’émigration dans plusieurs directions. Avant le Déluge le problème de la surpopulation a pu être résolu par des migrations vers d’autres fleuves (ou rivières) d’Europe (créant ainsi d’autres « royaunes du fleuve »).

Structures circulaires : La première structure circulaire en Europe remonte à -5000. (on en a retrouvé plus de 200, dont par exemple celle de Goseck). (Les Grecs ont peut-être voulu représenter le vieil ennemi atlante sous l’aspect du Minotaure perdu dans son labyrinthe circulaire...)

Éléphants : Étant donné que l'itinéraire de l’Inde vers l'Europe n'était pas encore aride l’éléphant indien a vécu dans ce secteur. On a éliminé les derniers éléphants dans la région vers -800. Le Pharaon Thutmosis III a tué 120 éléphants à la chasse en -1200.

Éléments inexistants : Trois éléments cités dans le Critias semblent être des inventions de Platon pour renforcer son récit : les chevaux (pas encore domestiqués), les trières (pas encore inventées) et les chariots (pas encore utilisés)

***

Comme on le voit donc, une théorie bien documentée, scientifiquement raisonnable, qui même si elle doit encore s’étayer par d’éventuelles nouvelles découvertes mérite toute notre attention. Il nous a semblé important de la faire connaître à des lecteurs francophones car elle ne semble pas encore avoir bénéficié d'une grande publicité.

Ce résumé est une adaptation simplifiée de la page http://www.black-sea-atlantis.com/black-sea-atlantis/ , page sur laquelle on trouvera d’autres documents iconographiques et d’autres liens.

MARS 2006

Edgar Cayce : la Grande Pyramide et l'Atlantide
de William Fix, Dorothée Koechlin de Bizemont

Présentation de l'éditeur:

La Grande Pyramide en Egypte demeure un mystère. Quels sont les secrets de sa construction ? N'est-elle que le tombeau de Pharaon ? Quelle est sa véritable origine ? Jamais ces questions n'ont été véritablement éclaircies... Edgar Cayce, le célèbre médium américain, guérisseur et prophète, s'est consacré à cette énigme. Ses révélations stupéfièrent les hommes de son temps et ébranlèrent le peu de certitudes que les archéologues nourrissaient. Et pourtant, ne rejoignaient-elles pas les messages des grandes traditions ? Selon Edgar Cayce, en effet, la Grande Pyramide est d'une provenance beaucoup plus lointaine qu'on le prétend. La pierre date de douze mille ans. Elle fut taillée par les Atlantes ; en elle reposent les secrets de la civilisation disparue... Un livre passionnant qui révolutionne l'approche de l'histoire des pyramides, des "demeures d'éternité", et modifie l'éclairage que nous portons sur notre origine...

Éditeur : Le Serpent à plumes

à noter: "Le Serpent à Plumes" réédite également "L'archéologie interdite : De l'Atlantide au Sphinx " de Colin Wilson.

 

Hausse de 4 à 6 mètres du niveau des océans ?

"Aujourd’hui, les climatologues s’accordent à dire que, d’ici la fin du siècle, le réchauffement climatique induira une hausse du niveau des mers. Si l’estimation de cette élévation reste un sujet "houleux" au sein de la communauté scientifique, un consensus existe sur une hausse avoisinant les 60 à 80 centimètres.

Cependant, une équipe de chercheurs publiant leurs travaux dans l’édition du 24 mars de la revue Science jettent un nouveau pavé dans la mare et, de ce fait, envisagent une augmentation du niveau des océans nettement plus inquiétante. Selon eux, la hausse ne se compterait pas en centimètres, mais en mètres…

Avant de se jeter à l’eau et d’avancer des chiffres, Bette Otto-Bliesner (National Center for Atmospheric Research) et Jonathan Overpeck (Université d’Arizona) se sont projetés dans la dernière période interglaciaire, intervenue il y a près de 130 000 ans et qui avait connu un accroissement de la température aux pôles de 3 degrés Celsius, et ont fait tourner le modèle climatique CCSM (Community Climate System Model) à cette époque. Ils ont ainsi établi que le niveau des mers avait dû croître de 3.5 mètres par rapport au niveau actuel, sous l’influence de la fonte des glaces de l’Arctique et du Groenland.

En projetant cette prévision dans le futur (dans 130 ans), et en estimant la hausse de la température estivale au niveau de l’Arctique entre 3 et 5 degrés, il leur a semblé pertinent de comparer la dernière période interglaciaire avec l'avenir de la Terre. Ainsi, les chercheurs parviennent à une élévation du niveau des mers non plus égale à quelques dizaines de centimètres… mais à plusieurs mètres !" (FUTURA-SCIENCES)

http://www.futura-sciences.com/news-vers-hausse-4-6-metres-niveau-oceans_8566.php

Voir aussi http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060323.OBS1563.html


 
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